La dernière séance
07/10/2011
Carole SUHAS
La vie des gens de mer est rarement sous les feux de la rampe. Pour une fois, une exposition propose un retour de l’histoire de ces pêcheurs, épouses de pêcheurs, mareyeurs, charpentiers de marine, garçons de chais, formateurs de marins, ouvriers ou ouvrières en conserverie, filetières et autres, qui ont tous et toutes la particularité d’avoir, au cours du XXe siècle, contribué à l’histoire du port de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure.
Actuellement amarrée à la villa Ducontenia de Saint-Jean-de-Luz, l’exposition Itsasturiak, les gens de la mer, produite par l’Institut culturel basque, offre un regard sur la vie des marins basques au travers de la consultation de témoignages, de documentaires et de fonds photographiques. Elle permet en trois langues (euskara, français et espagnol) de comprendre ce monde de l’intérieur grâce aux témoignages et aux histoires racontées par ceux qui ont vécu le port et la pêche (72 extraits inédits, six heures d’entretiens filmés) : les marins eux-mêmes et ceux qui gravitaient autour.
Un déclin moteur
Le déclin de la pêche à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure ces dix dernières années (comme sur tous les ports du Pays Basque) a renforcé la motivation de certains acteurs locaux à œuvrer pour la sauvegarde du patrimoine maritime. Parmi elles, on peut citer l’association Itsas begia menant depuis 30 ans différentes activités pour mettre en valeur la culture maritime basque, l’antenne locale de la Mission de la mer assurant une présence continue dans le monde maritime, ou encore l’association Itsas gazteria travaillant à l’éducation maritime sous toutes ses formes. Mais l’approche du thème n’est pas seulement historique : elle aborde également la réalité actuelle de la pêche.
Après Saint-Jean-de-Luz, où elle fait escale jusqu’au 16 octobre prochain, l’exposition mettra les voiles vers Biarritz pour le salon Oceanovation du 19 au 21 septembre prochains puis s’ancrera pour un long moment au pôle d’archives de Bayonne à partir du 1er décembre. Le musée naval de Donostia fera lui aussi office de port d’attache au prochain printemps 2012.
Article paru dans " Le Journal du Pays Basque "