Centre Interprétation d'architecture et du Patrimoine

Publié le par Itsas Begia

Centre Interprétation d'architecture et du Patrimoine

De g. à d. : Jean-François Irigoyen, Pierre-André Durand, Peyuco Duhart et Guy Poulou. ©

A .D.

Le label ministériel Pays d’art et d’histoire a été remis par le préfet aux deux communes, vendredi matin. Le coup d’envoi officiel du projet des Récollets.

Les élus de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure avaient sorti leur plus belle cravate, vendredi matin, pour la remise officielle du label Pays d'art et d'histoire. C'est le préfet Pierre-André Durand qui est venu remettre en main propre le diplôme à Peyuco Duhart (maire de Saint-Jean-de-Luz), Guy Poulou (maire de Ciboure) et Jean-François Irigoyen (président du syndicat de la baie). Ce dernier pilote le dossier de rénovation des Récollets, qui accueillera le futur Centre d'interprétation d'architecture et du patrimoine (Ciap).

L'obtention de ce label ministériel, qui est le fruit d'un gros travail lancé en 2012, n'est pas uniquement honorifique. « C'est la reconnaissance par l'État de la richesse du patrimoine de la baie », résume Peyuco Duhart. Une récompense sonnante et trébuchante puisque l'État s'engage à prendre en charge, et ce pendant trois ans, la moitié du salaire du futur animateur du patrimoine et de l'architecture qui aura en charge l'animation du Ciap. Ce dernier sera recruté cet automne.

Objectif fin 2018

Ce label, obtenu grâce à un solide dossier et une présentation orale impeccable en mai 2015, a été décerné à 186 villes ou pays depuis sa création il y a trente ans. « Mais ce n'est pas une fin en soi », tempère le président Jean-François Irigoyen qui sait que le plus dur est à venir : la rénovation des vieux bâtiments des Récollets, symbole de la réconciliation des deux communes depuis le Moyen Âge.

Les collectivités vont désormais partir à la quête de plusieurs millions d'euros : 2 millions pour l'aile ouest et le Ciap (hall d'accueil, salle d'exposition temporaire, bibliothèque du patrimoine maritime, salle de réunion), 2,8 pour la salle polyvalente dans la chapelle et 500 000 pour la maison des Évêques. 5,3 millions d'euros au total dont seulement 1,3 million est subventionnable.

Cela ne sera pas sans conséquence pour les budgets communaux. Et donc les contribuables. Mais la volonté est bien là. La preuve : « Nous souhaitons ouvrir le centre d'interprétation au public au dernier trimestre 2018 », évalue Jean-François Irigoyen. D'ici là, le label Pays d'art et d'histoire ne restera pas dans un tiroir. Les deux villes ont décidé de lancer, dès cet été, des visites patrimoniales labellisées.

Un conférencier organisera six visites par semaine pendant trois mois à partir du mois de juillet. L'occasion pour les visiteurs, mais aussi les habitants de la baie, de découvrir ou redécouvrir les richesses patrimoniales situées des deux côtés de la Nivelle.

Le 5e dans le département

Le périmètre du label, qui concerne Saint-Jean-de-Luz et Ciboure aujourd'hui, est appelé à évoluer. « Il pourra s'étendre, dans les années à venir, à un bassin de vie plus vaste », prévient Peyuco Duhart.

En attendant, Saint-Jean-de-Luz et Ciboure devraient surfer sur cette dynamique pour attirer un nouveau public. La baie est la cinquième entité du département à recevoir ce label après le Béarn des Gaves, Pau, Bayonne et le pays des Pyrénées béarnaises.

Article journal SO du 29/02

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